Selon libération, dans un article du 13 septembre 2025, l’extrême droite aux USA serait à l’origine de 93 % des meurtres extrémismes. Pour justifier son affirmation, le journal Libération se base sur une étude de la fondation ADL (Anti-Defamation League). Le 16 septembre, Charlie Kirk était assassiné par un militant d’extrême gauche. Analysons la réalité des chiffres :
Sommaire
Les affirmations de Libération sur la dangerosité de l’extrême droite aux USA
Selon les données de l’Anti-Defamation League (ADL) relayées par Libération, les homicides commis par des membres de groupes extrémistes aux États-Unis sont, sur vingt ans (2005-2025), très majoritairement imputables à l’extrême droite : 347 auteurs sur 371, dont 262 suprémacistes blancs.

Toujours selon cette étude, les motivations de ces homicides sont variées : terrorisme, crimes haineux, trafics, criminalité organisée. En dehors des tueries de masse, ils suscitent rarement une large couverture médiatique. Les victimes comptent de nombreuses personnes issues de minorités, mais également des membres des forces de l’ordre.
À titre de comparaison, sur la même période, l’extrême gauche totalise 9 meurtriers sur la période et les islamistes 15.
Le résultat de l’étude est disponible ici : Murder and Extremism in the United States in 2024.
La fondation ADL
L’ADL n’est pas une organisation gouvernementale, mais une fondation en charge de lutter contre l’antisémitisme et défendre la politique israélienne. C’est d’ailleurs curieux que le Journal Libération s’appuie sur une organisation en charge de la défense des intérêts israéliens compte tenu de son positionnement très à gauche de l’échiquier politique français et pro-palestinien.
À l’issue d’un vote en juin 2024, l’Anti-Defamation League est désormais considérée par la communauté de Wikipédia comme une source non fiable, notamment sur le sujet du conflit israélo-palestinien.
Une méthodologie douteuse pour recenser les homicides extrémistes
La méthode ADL ne repose pas sur des statistiques officielles. Il s’agit de l’interprétation des motivations principales de l’auteur de l’homicide selon son idéologie ou sa religion revendiquée. En conséquence, il existe un biais cognitif et méthodique qui, selon le but recherché peut être amené à sélectionner les crimes qui abondent la théorie que l’on veut mettre en avant.
Exemple : un musulman a commis un meurtre de droit commun. Selon la méthodologie ADL, cet homicide sera attribué non à son action propre, mais à sa religion, le classant dans la catégorie « Islamiste ».
Un oubli de Libération : les homicides d’extrême droite aux USA sont en baisse

Les États-Unis : un pays violent
Il y a eu 339 395 meurtres aux États-Unis de 2005 à 2024 (soit une moyenne de 16 969 par an) :

Au total, 327 homicides seraient attribués à l’extrémisme, soit 0,10 %. Statiquement, les homicides « extrémistes « sont dérisoires au regard de la masse de la criminalité.
Exemple de l’année 2024
Il y aurait 13 morts dus à l’extrémisme de droite en 2024, à mettre en rapport 15 915 qui ont eu lieu aux USA, soit 0,08%. D’autre part, les mouvements complotistes et anti-gouvernementaux, comme les « citoyens souverains » sont également assimilés à « extrême droite ».

Un citoyen souverain, selon ma définition, n’est pas d’extrême droite. Les citoyens autonomes rejettent l’autorité de l’État et du système juridique. Ils refusent de se soumettre aux procédures judiciaires et contestent le principe même de l’impôt. Cela crée des individus gênants pour l’État fédéral, mais n’en font pas pour autant des extrémistes. Il y a là une confusion de valeurs.
À noter que, les « masculinistes toxiques » sont aussi regroupés dans la catégorie des extrêmes de droite, mais rien sur le féminisme toxique. Cela en dit beaucoup sur l’idéologie qui ont guidé les auteurs de cette étude
Quelles sont les principales causes des homicides aux États-Unis ?
Non, ce n’est pas l’extrême droite qui tue aux USA, ni l’islamisme ou l’extrême gauche. Les causes sont ailleurs. La montée de la pauvreté et de la drogue sont des phénomènes particulièrement aux USA, en particulier dans des états comme la Californie. Il y a évidemment la forte diffusion des armes à feu. Mais, aucune corrélation n’existe entre la détention d’armes à feu par état et le nombre d’homicides. Exemple, le Wyoming a un taux d’armes à feu par habitant très important (23 armes achetées pour 100 000 habitants), mais un nombre d’homicides pour 100 000 habitants très faible (1,46 pour 100 000 habitants).
Aux États-Unis, il y a plus d’armes en circulation que de citoyens.
Certains vont avancer que des populations sont plus dangereuses que d’autres. Selon le département américain de la Justice, les Afro-Américains représentaient 52,5% de tous les délinquants condamnés pour homicide de 1980 à 2008, les Blancs 45,3 % et les « autres » 2,2 %. Le taux de délinquance pour les Afro-Américains était presque huit fois plus élevé que pour les Blancs, et le taux de victimes six fois plus élevé.
Source Wikipédia : crime et race aux États-Unis.
Vidéo : l’extrême droite tue ? Déchiffrage des chiffres du journal Libération
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Bonjour, je cite Libération « Aux États-Unis, selon Libération, 93 % des meurtriers terroristes sont d’extrême droite, très loin devant les islamistes (15 sur 371 depuis 2005) et l’extrême gauche (9 sur 371 sur la même période). Parmi les 347 meurtriers d’extrême droite étatsuniens, 262 étaient des suprémacistes blancs. »
Merci d’avoir mis en évidence ces fadaises !
Bonjour, ce n’est pas évidemment, car le niveau de propagande et très élevé en France. Merci de votre commentaire et de vos encouragements.