Investir dans le prêt participatif de Duralex ? Attention, risque maximal

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Ça y est, Duralex est sauvé. Encore une fois ! S’il faut reconnaître une qualité à Duralex et à son dirigeant, c’est la combativité. En effet, Duralex aurait dû mourir 1 000 fois mais est toujours debout. Le journal « Les Échos » vient d’annoncer que Duralex a réussi sa « levée de fonds » via un prêt participatif sur la plateforme Lita.

« On est sur un nuage. C’est un succès historique », confie le patron de Duralex, François Marciano. Le grand public a massivement répondu à la précollecte de fonds en faveur de cette marque iconique. Plus de 21 000 personnes ont réservé leur participation, avec un ticket moyen de 910 euros. « Un tel engouement en si peu de temps, c’est du jamais vu », s’est réjoui le cofondateur de la plateforme, Julien Benayoun.

Qui est Duralex ?

Duralex est une marque française créée en 1945, célèbre pour ses verres en verre trempé ultra-résistants, notamment le modèle « Picardie » mythique.

Fabriqués à La Chapelle-Saint-Mesmin, ses produits résistent aux chocs et aux fortes variations de température. Elle doit son nom à la locution latine « Dura lex, sed lex », qui signifie « La loi est dure, mais c’est la loi ».

Dès ses débuts, Duralex devient célèbre pour sa technologie de verre trempé, qui rend ses produits quasi incassables et résistants aux chocs thermiques. Symbole du savoir-faire français, Duralex demeure une icône des cantines et des cuisines du monde entier.

Duralex : un prêt participatif hautement risqué
Même le journal économique « Les Échos » s’enthousiasme sans aucun discernement

Vidéo : la vérité sur Duralex – notre avis sur un prêt participatif à haut risque

Investir dans Duralex : le risque que personne ne vous dit

Histoire récente de Duralex

Malgré une forte notoriété, l’entreprise a connu de nombreuses difficultés financières, notamment des liquidations et des reprises successives. Elle a été reprise notamment en 2021 par Pyrex, autre marque emblématique de la vaisselle en verre.

DateÉvénementImplications
Janvier 2021Hausse du coût du gaz, mise à l’arrêt des fours, chômage partiel chez les salariés.Objectif : relancer la marque grâce à des synergies industrielles et moderniser l’usine de La Chapelle-Saint-Mesmin.
Février 2022International Cookware devient « La Maison française du verre ».Nouveau positionnement stratégique pour regrouper les savoir-faire verriers français.
Novembre 2022 – Avril 2023Crise énergétique : Duralex suspend la production pendant plusieurs mois.Hausse du coût du gaz, mise à l’arrêt des fours, chômage partiel pour les salariés.
Avril 2024Duralex est placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Orléans.Risque élevé de disparition de l’entreprise et de la marque.
Juillet 2024Reprise sous forme de SCOP (société coopérative et participative) par les salariés.Reprise sous la forme d’une SCOP (société coopérative et participative) par les salariés.
2025Lancement d’une collecte de fonds citoyenne pour moderniser l’usine et consolider l’activité.Plus de 7 000 particuliers participent au financement ; la marque amorce un renouveau industriel et social.
Duralex : les derniers rebondissements de l’entreprise

La levée de fonds de Duralex : lancement d’un prêt participatif

Dernier épisode en date, Duralex lance une levée de fonds dans le cadre d’un prêt participatif sur la plateforme de crowdfunding Lita.

La plateforme Lita

Lita.co est une plateforme française d’investissement participatif fondée en 2014, dédiée aux projets à impact social, écologique ou solidaire. Elle permet aux particuliers de devenir actionnaires ou prêteurs d’entreprises engagées dans la transition durable.

Lita se veut une alternative à la finance spéculative, en rapprochant les citoyens de l’économie réelle.

Les montants d’investissement débutent généralement à 100 euros, ce qui rend l’accès ouvert au plus grand nombre. La plateforme est agréée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) en tant que conseiller en investissements participatifs. Mais les placements proposés restent souvent risqués et non garantis, car ils reposent sur des modèles économiques fragiles.

Les titres participatifs de Duralex

Les titres participatifs sont des titres de dette rémunérés, considérés comme des quasi-fonds propres pour la coopérative. Voici les caractéristiques du prêt participatif de Duralex pour cette levée de fonds :

  • Durée de remboursement : Les titres participatifs ne sont remboursables qu’à partir de la 7ᵉ année. La date de remboursement n’est pas contractuelle ; cela signifie que la coopérative a le droit de prolonger la durée d’investissement et de rembourser les investisseurs après ce délai de 7 ans.
  • Un taux d’intérêt fixe et variable : Les titres participatifs sont rémunérés par un taux d’intérêt fixe pour les investisseurs, défini au préalable par un contrat d’émission. Pour la levée de fonds de Duralex, le taux d’intérêt est de 8 % par an pendant 7 ans, puis de 1 % supplémentaire par an.
  • Absence de droit de vote et de part dans le capital : Contrairement aux parts sociales, les titres participatifs ne confèrent ni droit de vote aux assemblées générales ni part dans le capital de la coopérative.
  • Risques liés à l’investissement : Cet investissement comporte un risque important et constitue un pari sur l’avenir. N’investissez que si vous êtes prêts à perdre la somme que vous avez investie.

Il existe un délai de rétractation pour les investisseurs non avertis : une fois votre investissement réalisé (signature du bulletin électronique et versement des fonds à LITA), vous disposez d’un délai de 4 jours pour vous rétracter, auquel cas LITA pourra vous rembourser intégralement les fonds (frais de souscription inclus).

Frais et commission appliqués par Lita

LITA applique une commission uniquement à la souscription. Cette commission est dégressive, de l’ordre de 3,5 % à 1,5 %, selon le montant investi. Elle couvre les frais de signature électronique, de paiement sécurisé, de gestion des dossiers et de représentation auprès de la société afin de défendre les intérêts des investisseurs. Il n’y a, par contre, pas de frais pendant la durée de vie de l’investissement ni à sa sortie.

La contrepartie du prêt participatif

  • Financer l’achat de nouveaux moules pour la fabrication de produits.
  • Équiper l’usine d’une nouvelle machine de conditionnement afin d’ouvrir de nouveaux marchés auprès de grands acteurs de l’agroalimentaire.
  • Améliorer la productivité et la sécurité des lignes de fabrication.

Indicateurs économiques 2025 communiqués par Duralex pour le lancement du prêt participatif

Chiffre d’affaires32 M€*
Résultat d’exploitation6,2 M€*
Fonds propres8,9 M€*
Dettes3,8 M€*
Résultat netNon publié ?
* Sur 14 mois, du 01/08/2024 au 30/09/2025 – éléments exceptionnels liés à la reprise à retraiter
Chiffres publiés par Duralex pour le prêt participatif

Avis sur le prêt participatif lancé par la société Duralex

La viabilité financière de Duralex

Le prêt participatif lancé par Duralex via la plateforme Lita.co suscite une forte adhésion médiatique, mais une lecture attentive des chiffres invite à une prudence tout autre.

Depuis 2018, Duralex enchaîne les exercices déficitaires. Selon les derniers bilans connus, son résultat net cumulé sur la période 2018-2024 atteint près de – 64 millions d’euros (sans les chiffres de 2020), avec des pertes particulièrement marquées en 2023 (–37,3 millions d’euros). Sur la même période, le chiffre d’affaires a été divisé par deux, passant de 57,8 M€ en 2018 à 24,6 M€ en 2023, pour un effectif stable d’environ 230 salariés.
Autrement dit, l’entreprise ne crée plus de valeur. Elle consomme du capital.

Duralex : une société déficitaire
SCOP Duralex : solidarité ou mirage économique ?

Malgré ce constat, Duralex a déjà bénéficié de plus de 19 millions d’euros d’aides publiques, soit environ 80 % de son chiffre d’affaires annuel, provenant de subventions directes, de garanties et de prêts d’urgence. C’est donc l’argent du contribuable qui maintient aujourd’hui l’activité.

Une levée de fonds qui manque de transparence et hautement risquée

Les conditions du prêt participatif et les documents relèvent davantage de la communication que de la finance d’entreprise. Les conditions annoncées :

  • Taux d’intérêt fixe de 8 % par an pendant 7 ans, puis +1 % par an après cette période,
  • Durée minimale de 7 ans, mais remboursement non garanti : la coopérative peut différer le paiement à sa convenance,
  • Aucun droit de vote, ni part au capital pour les investisseurs,
  • Risque élevé de perte de capital, reconnu par la plateforme elle-même.

Pire encore, aucun bilan certifié par un commissaire aux comptes, aucun business plan complet ni aucune projection financière vérifiable n’ont été publiés au moment du lancement de la levée. Les seuls documents accessibles sont un « pitch » commercial et les statuts de la coopérative.

À cela s’ajoute un paradoxe : la SCOP Duralex, censée incarner l’autonomie des salariés, demeure massivement subventionnée, ce qui contredit le principe même d’autogestion. Ce modèle repose moins sur la performance économique que sur un récit symbolique, celui de la « marque patrimoniale à sauver ».

Rendement réel du capital et emprunt : le cas Duralex

Le rendement réel du capital mesure la capacité d’une entreprise à transformer les fonds investis en un profit durable. Autrement dit, il mesure combien chaque euro immobilisé dans l’activité génère de la richesse nouvelle. Lorsqu’il tombe à zéro (pire Duralex est en perte), cela signifie que le capital ne crée plus de valeur : il ne produit ni bénéfice ni croissance et ne sert plus qu’à faire tourner la machine. Dans une telle situation, chaque nouvel apport financier ne fait qu’amortir la chute, sans redresser la rentabilité globale.

Dans le cas de Duralex, emprunter à 8 % dans ce contexte revient donc à payer très cher pour un capital stérile. C’est une logique inversée : en économie saine, on emprunte uniquement lorsque le rendement attendu dépasse le coût de l’argent. Ici, Duralex s’endette non pour investir, mais pour survivre, afin de combler ses pertes structurelles plutôt que de financer un développement rentable.

En pratique, ce prêt participatif ne crée pas de valeur ajoutée : il maintient artificiellement en vie un modèle déficitaire, tout en transférant le risque sur les investisseurs particuliers séduits par un rendement illusoire.

Il est d’ailleurs très étonnant que les banques ne précipitent pas au portillon pour financer les investissements par des emprunts. C’est normalement leur rôle.

Lita.co rappelle les risques de l’opération Duralex

La plate-forme de crowdfunding Lica se protège en rappelant, dans tous les documents, qu’il s’agit d’une opération risquée.

Analyse de risques

OpérationsRisques moyens
Modèle économiqueRisques élevés
Rendement/LiquiditéRisques élevés
Analyse de risque du porteur de projet

Extraits choisis de l’analyse par Lica.co

Facteurs de risque : contraintes liées au statut SCOP restreignant la capacité à renforcer les fonds propres et absence de bilan en 2026 qui limite les sources de financements à ce stade.

Facteurs d’atténuation : soutien des institutions publiques (métropole, Bercy) dans le cadre du plan de reprise.

Duralex n’est plus depuis longtemps une entreprise mais un symbole

La presse présente la reprise de Duralex en SCOP comme une réussite exemplaire : une victoire symbolique des salariés sur le modèle capitalistique traditionnel, l’incarnation d’une économie dite plus « humaine ».

Mais à y regarder de plus près, ce récit s’effrite rapidement. Si l’entreprise fonctionne encore aujourd’hui, ce n’est pas parce qu’elle aurait découvert un modèle économique solide ou qu’elle aurait conquis un marché pérenne. C’est parce qu’elle vit sous l’assistance publique permanente. Depuis 2022, Duralex aurait perçu plus de 19 millions d’euros d’aides publiques, soit près de 80 % de son chiffre d’affaires annuel.

Prêts d’urgence, garanties bancaires, dispositifs de soutien via Bpifrance : tout a été mobilisé pour maintenir artificiellement en vie une activité qui n’est plus rentable dans un cadre concurrentiel normal.

Duralex est une entreprise sous « perfusion budgétaire à fonds publics ». Derrière la rhétorique militante de la résilience industrielle se cache une forme d’étatisation douce, où le contribuable finance la survie d’une entreprise devenue structurellement déficitaire.

Loin de garantir l’autonomie des salariés, ce modèle en produit l’illusion : une autonomie subventionnée, dépendante du bon vouloir de l’État et sans perspective claire de revenus privés durables.

Tant que la perfusion tiendra, le récit héroïque continuera. Mais le jour où les subventions se tariront, la réalité économique reviendra rapidement.

Pour en savoir plus sur le prêt participatif proposé par Duralex

Deux liens pour s’informer sur l’opération de financement :

Foire aux questions (FAQ) sur le prêt participatif de Duralex

Télécharger le dernier bilan financier de la société DURALEX

Autres articles et analyses financières

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Pascal

Spécialiste de la finance et de la fiscalité grâce à mon activité professionnelle et ma formation universitaire, je partage sur le site Web Juristique mes connaissances et mon expérience. Je publie régulièrement les dernières valeurs d'indices économiques tels que : l'indice SYNTEC, BT01, ILAT, l'indice de la construction et de référence des loyers, les dernières valeurs du SMIC ainsi que des outils bancaires comme les codes SWIFT ou les codes CNAPS pour les transferts internationaux.
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13 réflexions au sujet de “Investir dans le prêt participatif de Duralex ? Attention, risque maximal”

  1. Bonjour,
    Je partage entièrement votre analyse. Je n’avais pas encore examiné les chiffres, mais en voyant l’enthousiasme du grand public pour cette levée de fonds, j’y ai vu le reflet du faible niveau de culture économique en France.
    Au-delà du capital sympathie et de la nostalgie que la marque inspire, j’ai du mal à imaginer comment elle pourra, sur le long terme, écouler des verres à un prix positionné haut de gamme une fois l’effet de mode retombé. Mais j’aimerais sincèrement me tromper.

    Répondre
    • Bonjour,
      De toute façon, si l’on met de côté les illusions, quelqu’un devra bien payer : l’État — donc nos impôts — et tous ceux qui souscriront, séduits par le vernis patriotique, au prêt participatif de Duralex.
      Mais est-ce que cela apportera réellement quelque chose à Duralex ou à la France ? J’en doute fortement. Il n’y a ni véritable bilan, ni business plan solide. Dans un an, la situation sera la même. Tout cela relève davantage de la communication que d’un projet sérieux. Bon Weekend

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  2. Tiens, tiens, ce n’est donc pas ce que l’on nous avait annoncé ? Comme, c »est étonnant. L’histoire était trop belle.
    Donner de l’argent à des personnes qui lance une collecte de fonds et qui n’ont pas fait l’effort de produire : un business plan, un budget et arrêter des comptes, c’est du foutage de gueule. Ce n’est pas autre chose. Et, je peux vous assurer que je connais le sujet, ayant exercé pendant 40 ans le métier d’expert comptable.

    De toute façon, dès qu’on voit des politiques, dans une entreprise, il y a a nécessairement entourloupe.

    Un grand merci de nous avoir rappeler l’imposture.
    Merci

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    • Bonjour Chère Madame,
      Au contraire, je suis plutôt timoré sur ce dossier. Leur plan financier est de l’amateurisme et qui va payer, les personnes qui leur font confiance. Mon rôle est de rappeler chacun à ses responsabilité. Bonne Soirée

      Répondre
  3. Bonsoir, il est sidérant qu’une telle entreprise puisse solliciter l’épargne du public sans se soumettre aux nombreux garde-fous imposés à toute autre société dans la même situation. Avez-vous une explication ?

    Répondre
    • Bonjour, Duralex contourne les règles classiques de l’appel public à l’épargne en passant par Lita.co, une plateforme agréée par l’AMF comme Conseiller en investissements participatifs (CIP).
      Ainsi, ce n’est pas Duralex qui sollicite directement les particuliers, mais Lita sous un régime dérogatoire du financement participatif, ce qui lui permet de lever des fonds sans les lourdes obligations imposées aux sociétés cotées.
      Le dossier d’investissement sérieux arait dû comporter un business plan complet, un prévisionnel de trésorerie, un plan d’amortissement du prêt et des indicateurs financiers vérifiables.
      Or, ici, il n’y a que quelques chiffres isolés, sans contexte, ni projection, ni certification — ce qui empêche toute évaluation rationnelle du risque.
      Cette légèreté est d’autant plus problématique que Lita se couvre juridiquement avec des disclaimers très clairs : elle n’est pas responsable du contenu fourni par les entreprises et rappelle à chaque ligne que l’investisseur peut perdre la totalité de son capital. Il me semble même que un signalement à l’Autorité des marchés financiers (AMF) est prévu pour ce genre de situation.

      Répondre
  4. Pendant ce temps, 68 000 faillites d’entreprises en un an. Rien qu’au mois de septembre, 6 900 défaillances ont été enregistrées. Un record depuis 2009 ! Duralex n’est rien d’autre que l’arbre qui cache la forêt avec la complicité de nos médias. Si l’État voulait vraiment aider les entreprises, il réduirait les coûts énergétiques. Non, rien n’est fait en ce sens. 100% communication.

    Répondre
  5. Bonsoir,
    J’ai souscrit à l’opération Duramex pensant que j’allais acheter des actions de la société et devenir actionnaire. Visiblement, je n’ai rien compris du tout et je suis plus sur une opération de charité que sur un véritable investissement. Comment puis-je faire pourannuler ma demande ?

    Répondre
    • Bonjour, pour la question du « Comment-faire », il faut vous rapprocher de la plate-forme Lica.co. Il n’y a qu’eux qui peuvent vous indiquer les modalités d’annulation. J’ai cru voir passer un délai de 4 jours. Si vous avez un soucis, écrivez à l’AMF (autorité des marchés financiers). Cdt.

      Répondre
  6. Bonjour,

    Franchement, j’ai beaucoup de sympathie pour Duralex. C’est une marque qui a accompagné des générations, et l’idée de la soutenir directement me plaît. Je parle d’une entreprise française, historique, qui essaie de renaître après des années de galère. Alors oui, mettre 100 € pour aider, c’est plus un geste de cœur qu’un calcul de rentabilité. Et si, en plus, on peut bénéficier d’une petite réduction d’impôt, pourquoi pas ?
    Mais soyons honnêtes : 8 % d’intérêts, ça n’a rien d’anodin. Quand une société promet ça, c’est qu’elle n’arrive pas à convaincre les banques. Ça veut dire que le risque est énorme. Duralex sort à peine la tête de l’eau, dépend d’une énergie hors de prix, et affronte une concurrence mondiale féroce.
    Je comprends que beaucoup soient séduits par le côté « investissement citoyen ». Mais il ne faut pas se mentir : ce type de financement participatif n’est pas une solution miracle. Si les investisseurs professionnels ne s’y risquent pas, c’est bien qu’ils estiment le modèle fragile. Le risque, c’est que les particuliers, par patriotisme économique ou par nostalgie, recourent au dernier recours et perdent tout. Comme très souvent d’ailleurs ! Rappez-vous Eurotunnel, Eurodysney, et tous les autres. Je m’étonne tout de même que l’AMF n’est pas déjà intervenu dans ce dossier car tous les « Red flag » sont présents.

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