Placement préféré des Français, l’assurance-vie permet de constituer un capital pour vos projets, votre retraite ou transmettre un patrimoine. Mais, quelle est la fiscalité de l’assurance-vie ? Comment optimiser les abattements fiscaux et quelles sont les exonérations possibles selon la durée de détention ? Et, enfin, quelles sont aujourd’hui les meilleures alternatives à l’assurance-vie en 2025 ?
Sommaire
La fiscalité évolutive de l’assurance-vie
La fiscalité de l’assurance-vie repose sur deux critères essentiels : la date à laquelle les primes ont été versées et la durée de détention du contrat. Depuis l’introduction du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), ou flat tax, le régime fiscal a évolué. Cette taxation forfaitaire s’applique à tous les versements effectués à compter du 27 septembre 2017, modifiant ainsi les règles d’imposition des gains.
Régime fiscal applicable aux primes versées avant le 27 septembre 2017
Pour les primes versées avant le 27 septembre 2017, les gains réalisés sont imposés selon deux options : soit au barème progressif de l’impôt sur le revenu lors de la déclaration annuelle, soit, sur option, au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL). Dans les deux cas, ces gains supportent également les prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.
Âge du contrat | Règles d’imposition de l’assurance-vie |
De 0 et 4 ans | Déclaration impôt sur le revenu ou PFL au taux de 35 % + prélèvements sociaux au taux de 17,2 % |
De 4 et 8 ans | Déclaration impôt sur le revenu ou PFL au taux de 15 % + prélèvements sociaux au taux de 17,2 % |
Plus de 8 ans | Déclaration impôt sur le revenu ou PFL au taux de 7,5 % + prélèvements sociaux au taux de 17,2 % |
Régime fiscal applicable aux primes versées après le 27 septembre 2017
Pour les primes versées à partir du 27 septembre 2017, les gains sont soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), dont le taux d’imposition varie en fonction de la durée de détention du contrat et du montant total des versements effectués.
Âge du contrat | Règles d’imposition de l’assurance-vie |
---|---|
De 0 et 8 ans | Prélèvement forfaitaire unique (PFU) (1) de 30 % (= prélèvement forfaitaire non libératoire de 12,8 % + prélèvements sociaux de 17,2 %) |
Plus de 8 ans avec primes versées inférieures à 150 000 € (2) | Prélèvement forfaitaire non libératoire de 7,5 % + prélèvements sociaux de 17,2 % |
Plus de 8 ans avec primes versées supérieures à 150 000 € (2) | Prélèvement forfaitaire unique (PFU)* de 30 % (= prélèvement forfaitaire non libératoire de 12,8 % + prélèvements sociaux de 17,2 %) |
(1) — Le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), aussi appelé flat tax, s’applique aux gains issus des contrats d’assurance-vie. Il se compose d’un taux forfaitaire de 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu, auquel s’ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux, soit un total de 30 %.
(2) — Le seuil de 150 000 € correspond au montant cumulé des primes versées sur l’ensemble de vos contrats d’assurance-vie. Au-delà de ce plafond, la fiscalité évolue : seuls les gains générés par les primes n’excédant pas 150 000 € bénéficient d’un taux réduit d’imposition à 7,5 %. La fraction des gains correspondant aux versements supérieurs à ce seuil est, quant à elle, taxée à 12,8 %.
Par ailleurs, vous pouvez opter pour une imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu lors de votre déclaration. Attention, cette option s’applique globalement à tous vos revenus de capitaux mobiliers et ne peut pas être limitée aux seuls gains issus de l’assurance-vie.
Important !
Les contribuables dont le revenu fiscal de référence de l’année N-2 est inférieur à 25 000 € (ou 50 000 € pour un couple soumis à imposition commune) peuvent demander une dispense du prélèvement forfaitaire non libératoire (12,8 % ou 7,5 %).
Par ailleurs, après huit ans de détention, chaque rachat bénéficie d’un abattement annuel sur les gains : 4 600 € pour une personne seule et 9 200 € pour un couple marié ou pacsé, dans la limite duquel les gains ne sont pas imposables.
Les situations d’exonération fiscale de l’assurance-vie
Vous pouvez bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu lors d’un rachat ou de la clôture de votre contrat d’assurance-vie si l’un des événements suivants survient :
- Licenciement,
- Liquidation judiciaire,
- Départ en retraite anticipée,
- Reconnaissance d’une invalidité de 2ᵉ ou 3ᵉ catégorie.
Cette exonération s’applique uniquement si vous êtes le souscripteur du contrat ou son conjoint/partenaire de Pacs. De plus, le rachat ou la clôture doit impérativement intervenir avant le 31 décembre de l’année suivant la survenance de l’événement (année N+1).
Sortie en rente viagère : quelle fiscalité pour votre assurance-vie ?
L’assurance-vie offre la possibilité de transformer votre capital en rente viagère, c’est-à-dire en versements réguliers (mensuels, trimestriels ou semestriels) garantis à vie par votre assureur. Cette décision est irrévocable : en optant pour la rente viagère, vous renoncez irrévocablement à disposer librement de votre capital et vous ne pourrez plus le transmettre à vos héritiers.
Le montant de la rente dépend de deux éléments :
- Le capital accumulé sur votre contrat,
- Votre âge au moment du premier versement de la rente.
La rente viagère perçue est soumise à l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux. Toutefois, seule une fraction de la rente est imposable, selon votre âge au moment de son entrée en jouissance :
- 70 % de la rente imposable si vous avez moins de 50 ans,
- 50 % si vous avez de 50 à 59 ans,
- 40 % si vous avez de 60 à 69 ans,
- 30 % si vous avez 70 ans ou plus.
Les alternatives à l’assurance-vie en 2025
Aujourd’hui, avec la baisse du livret A, la principale alternative est le PEA (plan épargne action). En effet, le PEA permet d’avoir une fiscalité limitée à 17,2% après cinq ans. De plus, la rentabilité d’un PEA peut être le double de celle de la meilleure assurance vie. Une action comme TotalEnergies permet d’obtenir un rendement brut supérieur à 6% et pour une volatilité faible du fait même de son rendement élevé.
Et, puis, pourquoi, se restreindre à la France, des courtiers comme DEGIRO ou comme Trade Republic permettent aujourd’hui de se positionner facilement et à moindre coût sur les actions internationales, américaines ou de pays émergents.
Sans oublier Bitcoin, meilleure progression pour 2025. Mieux que Nvidia ! Aujourd’hui, je peine à comprendre que les français investissent autant en assurance-vie alors que les rendements sont aussi faibles (environ 3%).
Surtout, qu’en cas de crise financière majeure, la loi Sapin 2 permet de bloquer temporairement les retraits sur les contrats d’assurance-vie, au prétexte de « protéger les épargnants » et d’éviter un effondrement des fonds en euros. Concrètement, l’état s’autorise à puiser dans votre épargne en cas de problème.
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Bonjour,
Très bon article, selon Boursorama, c’est plus de 100 milliards d’euros déposés par les Français en 2025, un record à battre. À mon avis, il s’agit des boomers qui ne savent plus quoi faire de leur argent et ne savent pas faire autre chose que de le confier à leur banquier. Par contre, j’ai vu que BOURSORAMA proposait une assurance Vie à 4,6% en euros. Auriez-vous un avis ?
Bonjour, je suis également chez Boursorama. J’ai vu passer également l’information. 4,6% net en 2025 et 2026 sur le fond en euros exclusif. Oui, c’est mieux que la plupart de ses concurrents, mais selon moi, en deçà, d’un placement en bourse, d’autant que vous gardez la volatilité du marché boursier. Personnellement, je ne suis pas intéressé. Bonne fin de journée.
Je complète en vous invitant à lire les analyses de « Que Choisir » sur l’Assurance-Vie. C’est une source fiable et ça décape. Je cite le journal « Que Choisir » pour 2025 « En effet, l’inflation sur ces 5 dernières années s’élève à 15 % alors que les fonds en euros ont rapporté en moyenne 9 % d’intérêts à leurs détenteurs (nets de frais de gestion) et un « Un rendement moyen proche de celui du livret A ». Concrètement, cela signifie que la quasi-totalité des propriétaires d’assurance-vie ont perdu de l’argent en valeur réelle. » Un peu plus loin, « Un seul contrat arrive à faire mieux que l’inflation : il s’agit de l’assurance vie commercialisée par le groupe mutualiste Garance. ». Vous comprenez mieux maintenant ma réticence par rapport à l’assurance-Vie.