La gestion durable de l’eau constitue une obligation collective découlant du Code de l’environnement. Chaque usager doit adopter un usage raisonnable de la ressource afin de limiter le gaspillage, de réduire sa consommation d’eau, de préserver les milieux aquatiques et de contenir le coût de sa facture. L’autorité administrative peut, en période de tensions sur la ressource, restreindre certains usages de l’eau (article L. 211-3 du Code de l’environnement).
Sommaire
Réduire le débit et éviter les écoulements inutiles
Fermer systématiquement le robinet lors du brossage des dents ou du lavage des mains permet d’éviter une perte de 20 à 50 litres par geste. De même, privilégier des contenants (gobelet, bassine, évier rempli, etc.) permet de diviser par trois la consommation lors de la vaisselle ou du nettoyage des légumes. Les équipements économes (mitigeurs thermostatiques, mousseurs, limiteurs de débit) constituent des dispositifs recommandés pour réduire la consommation sans altérer le confort.

Préférer la douche au bain
Une douche de 4 minutes représente environ 50 litres d’eau, tandis qu’un bain mobilise entre 160 et 250 litres. Le contrôle du temps passé sous l’eau à l’aide d’un minuteur contribue à une gestion plus responsable. Les installations doivent permettre une distribution maîtrisée et réglée à la température optimale.
Déceler et réparer les fuites d’eau
Les fuites d’eau engagent la responsabilité de l’occupant ou du propriétaire selon leur origine. Un contrôle régulier du compteur permet de les détecter rapidement. Une simple fuite goutte à goutte peut entraîner jusqu’à 45 m³ gaspillés par an, soit un surcoût significatif sur la facture. Une chasse d’eau défaillante peut, quant à elle, entraîner jusqu’à 500 litres perdus par jour. L’entretien des joints, des flotteurs, des clapets et des dispositifs de coupure est donc indispensable.
Vidéo : les démarches légales pour éviter une surconsommation facturée en raison de fuites d’eau
En cas de surfacturation, vous pouvez demander à votre fournisseur une réduction du montant de la facture d’eau :
Respect des restrictions préfectorales
En période de sécheresse ou de forte chaleur, des arrêtés préfectoraux peuvent limiter ou interdire l’arrosage des jardins, le lavage de véhicules ou certains usages domestiques. Ces prescriptions sont impératives et leur non-respect peut être sanctionné. Le respect des horaires autorisés et l’utilisation de l’eau de pluie constituent des moyens de conformité.
Optimiser l’usage de l’électroménager
Les appareils doivent être utilisés à pleine charge et avec des programmes économes (« éco »). Ces cycles, encouragés par la réglementation en matière d’étiquetage énergétique, réduisent la consommation d’eau et d’électricité, bien qu’ils soient plus longs.
Les utilisateurs d’un service d’eau potable ont une obligation de vigilance, de prévention des pertes et de respect des restrictions réglementaires. Des gestes simples, combinés à une maintenance active des installations, permettent d’assurer une gestion durable de l’eau tout en préservant les droits et obligations de chacun.
L’arrosage du jardin
L’arrosage d’un jardin représente en moyenne 20 litres d’eau par m². Afin de limiter le gaspillage et l’évaporation, il convient de n’arroser que lorsque la végétation en a réellement besoin, et de privilégier des créneaux frais, le matin ou en soirée. Lorsque cela est possible, l’usage de l’eau de pluie constitue une solution à la fois économique et durable.
En période de fortes chaleurs ou de sécheresse, l’arrosage des espaces verts peut être strictement encadré par arrêté préfectoral. Selon le niveau d’alerte, ce dernier peut fixer des plages horaires autorisées ou imposer une interdiction totale ou partielle, conformément à l’article L. 211-3 du Code de l’environnement et au décret n° 2021-795 du 23 juin 2021. Le respect de ces mesures est obligatoire sous peine de sanctions.
Réutilisation des eaux ménagères lorsque c’est permis
Sans modifier le réseau d’assainissement et dans le respect des règles sanitaires, il est possible de récupérer l’eau issue du lavage des légumes ou de la douche pour l’arrosage de plantes ou l’alimentation manuelle de la chasse d’eau. Toute installation permanente de réutilisation doit toutefois respecter les normes en vigueur.
Bon usage des toilettes
Les toilettes ne doivent recevoir que des matières prévues à cet effet. Le rejet de déchets (mégots, protections hygiéniques, plastiques, etc.) accroît les risques d’obstruction du réseau, favorise la pollution et génère des interventions sur les installations d’assainissement.
Entretien de sa voiture
Le lavage d’un véhicule au jet peut mobiliser près de 250 litres d’eau, alors qu’une méthode manuelle au seau et à l’éponge permet de réduire la consommation à une dizaine de litres. Pour le nettoyage des abords de la maison, il est préférable d’utiliser un balai afin d’éviter un gaspillage inutile lié au tuyau d’arrosage.
En période de tension sur la ressource, le lavage des véhicules peut être strictement réglementé par arrêté préfectoral. Selon le niveau d’alerte, il peut être limité à des dispositifs économes (à haute pression, avec système de recyclage) ou être interdit. Le respect de ces prescriptions est impératif et expose à une sanction en cas de manquement.
Consommer une eau plus responsable
Afin de réduire les impacts environnementaux et financiers, la consommation d’eau potable doit être privilégiée par rapport à l’achat de bouteilles en plastique. Ces dernières génèrent des déchets et entraînent un coût nettement plus élevé pour les ménages.
FAQ – Consommation d’eau, obligations et bonnes pratiques
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