Les chèques-vacances sont bien plus qu’un simple avantage en nature. Ils constituent un outil de politique sociale au service du pouvoir d’achat et de la cohésion d’équipe. Porté par l’Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV), ce dispositif permet de financer des dépenses liées aux loisirs et aux vacances, en France ou dans l’Union européenne. Comme les chèques-restaurants, il sont plébiscité par des millions d’actifs et ce dispositif contribue également à faire vivre l’économie touristique.
Sommaire
Un fonctionnement accessible et encadré
Le principe repose sur un cofinancement entre l’employeur (ou le comité social et économique) et le salarié. Les chèques-vacances peuvent être accordés quel que soit le contrat de travail : CDI, CDD, temps partiel ou temps plein. Leur montant est calculé en fonction de la contribution du salarié et de sa situation familiale ou fiscale, dans le respect d’un plafond d’exonération fixé à 400 € par an et par salarié. Au-delà, l’avantage est soumis à cotisations sociales.
Ils se présentent soit sous forme papier (coupures de 10 à 50 €), soit sous forme dématérialisée via le dispositif « Chèque-Vacances Connect« . Ces titres ont une durée de validité de deux ans au-delà de leur année d’émission. Une fois expirés, ils peuvent être échangés jusqu’au 31 mars de l’année suivante, sous certaines conditions.

De multiples bénéficiaires
Tous les salariés, quel que soit le secteur d’activité, peuvent en principe y accéder, sous réserve que leur entreprise ou CSE en propose. Les agents publics, les travailleurs indépendants, les artisans, les commerçants, les autoentrepreneurs ainsi que les employeurs particuliers peuvent également en bénéficier, directement auprès de l’ANCV via des dispositifs spécifiques.
Les conjoints et enfants à charge peuvent aussi utiliser les chèques-vacances, tant que les dépenses concernent des activités admissibles (hébergement, restauration, loisirs, culture, transports, etc.).
Un avantage fiscal et social pour l’employeur
Pour les entreprises, accorder des chèques-vacances est un levier de motivation et de fidélisation des équipes. Ce dispositif ouvre droit à des exonérations de charges sociales (hors CSG-CRDS) dans la limite du SMIC mensuel brut et d’un plafond annuel. Il est aussi fiscalement déductible du bénéfice imposable, à condition de respecter certains critères : caractère collectif de l’attribution, absence de discrimination, etc.
Aucune obligation légale ne contraint les entreprises à proposer des chèques-vacances, mais leur mise en place passe par une convention signée avec l’ANCV.
Quelle part l’employeur peut-il prendre en charge dans les chèques-vacances ?
La contribution de l’employeur est plafonnée afin de bénéficier d’une exonération de charges sociales. Elle varie en fonction du niveau de rémunération du salarié, apprécié sur la moyenne des trois derniers mois précédant l’attribution.
- Pour un salarié dont la rémunération est inférieure au plafond mensuel de la Sécurité sociale (3 925 € en 2025), l’employeur peut financer jusqu’à 80 % de la valeur des chèques-vacances.
- Si le salarié perçoit une rémunération supérieure à ce seuil, la prise en charge maximale est réduite à 50 %.
Ces taux peuvent être majorés :
- de 5 % par enfant à charge,
- et de 10 % par enfant handicapé,
dans la limite d’un bonus total de 15 %, comme le prévoit l’article D411-6-1 du Code du tourisme.
Exemple : un salarié payé au Smic avec trois enfants à charge pourra ne régler que 5 % du montant du chèque-vacances, les 95 % restants étant pris en charge par l’employeur.
Quelles exonérations de cotisations sociales pour les chèques-vacances ?
Le régime social applicable à la contribution de l’employeur dépend à la fois de la taille de l’entreprise et du mode de financement choisi.
- Dans les entreprises de moins de 50 salariés
Si l’employeur finance directement les chèques-vacances au profit de ses salariés, il bénéficie d’une exonération de cotisations sociales (hors CSG, CRDS et versement transport), dans la limite de 30 % du Smic brut mensuel par an et par bénéficiaire.
En revanche, lorsqu’il accorde une subvention à son CSE (comité social et économique), aucune exonération n’est prévue. - Dans les entreprises de 50 salariés et plus
La participation directe de l’employeur n’ouvre droit à aucune exonération de charges sociales.
Seule l’acquisition de chèques-vacances par le CSE, sans participation financière de l’employeur, permet une exonération totale.
Où et comment utiliser les chèques-vacances ?
Plus de 200 000 prestataires sont affiliés à l’ANCV sur l’ensemble du territoire. Ces titres sont acceptés dans de nombreux domaines : hôtels, campings, villages de vacances, billets de train ou d’avion, musées, parcs de loisirs, restaurants, agences de voyage… Le dispositif s’adapte aussi aux nouvelles pratiques : grâce à « Chèque-Vacances Connect », les paiements peuvent se faire en ligne ou via une application mobile, à partir de 20 €, et au centime près.
Une gestion moderne et simplifiée
L’ANCV a progressivement digitalisé le dispositif. Chèque-Vacances Connect permet une gestion autonome des titres, la consultation des soldes et l’utilisation immédiate chez les partenaires en ligne. Cette évolution répond aux besoins de mobilité et de simplicité, notamment pour les jeunes générations.
Foire aux questions (FAQ) sur les chèques-vacances
Votre avis et vos conseils sur l’utilisation des chèques-vacances en entreprise nous intéresse :
Dites-le-nous dans les commentaires. MERCI.